Au Québec, entre le premier et le deuxième trimestre de 2023, le nombre de postes vacants a diminué de 7,7 %, passant sous la barre des 200 000 postes vacants pour la première fois depuis 2021. Ceci est cohérent avec le ralentissement de la croissance de l’emploi observée au cours de la dernière année.
Le nombre de postes vacants a diminué dans plusieurs provinces canadiennes avec les plus fortes baisses observées en Ontario (-27 900 pour s’établir à 271 200), au Québec (-16 400 pour se chiffrer à 195 700) et en Alberta (-6 500 pour atteindre 86 700).
Toute proportion gardée, le Québec reste cependant l’une des provinces avec le plus grand nombre de postes à combler (4,8 %). Ceci contraste tout particulièrement avec l’Ontario, qui enregistre un taux de 3,9 %, soit tout près de son taux prépandémique.
Les tensions sur le marché du travail s’atténuent… un peu
Cette diminution des postes à pourvoir s’accompagne d’un certain ralentissement de la croissance des salaires offerts.
D’une année à l’autre, le salaire horaire moyen offert a augmenté de 6,6 % pour s’établir à 24,30 $. Ceci marque un ralentissement par rapport aux trimestres précédents mais reste plus élevé que ce qui est observé ailleurs au Canada (+ 4,4%). Notons que la croissance des salaires offerts est plus élevée que celle effectivement versée aux employés (4,2 % en juin 2023 sur une base annuelle) puisqu’il s’agit là d’attirer des candidats.
Le fait que la croissance des salaires demeure robuste s’expliquerait en partie par un changement de la composition relative des postes vacants, qui sont passés de postes moins bien rémunérés à des postes mieux rémunérés.