Le nombre de postes vacants n’a presque pas augmenté entre le troisième (238 050) et le quatrième (238 140) trimestre de 2021.
Le nombre de postes vacants est tout de même bien au-dessus (+88%) de ce qu’il était avant la pandémie (126 730 au quatrième trimestre de 2019).
Ainsi, il y avait moins de personnes disponibles et en recherche active d’un emploi (chômeurs) que de postes à pourvoir au quatrième trimestre de 2021.
Le Québec (6,0 %) et la Colombie-Britannique (6,7 %) demeurent les provinces ayant les plus hauts taux de postes vacants, ce qui témoigne de l’importance de la part de la demande en main-d’œuvre non comblée dans ces deux provinces.
Pour l’ensemble de l’année 2021, les régions de la Côte-Nord et Nord-du-Québec (6,9 %) et de la Capitale-Nationale (6,5%) se démarquent avec les plus hauts taux de postes vacants.
Du côté des secteurs, l’hébergement et de la restauration (11%) et les services professionnels, scientifiques et techniques (6,6%) affichent les taux de postes vacants les plus élevés.
Des postes de plus en plus difficiles à combler
Près de la moitié (45,5%) des postes à combler étaient disponibles depuis trois mois ou plus (90 jours).
Ce taux est en augmentation par rapport à celui qui prévalait avant la pandémie, ce qui indique que les employeurs ont plus de difficulté à trouver les candidats qu’ils recherchent.
Des besoins pour les postes les moins qualifiés
En deux ans, la part des postes vacants attribuable à des postes ne requérant aucune scolarité minimale a augmenté (35,3% au T4 2019 et 38,5% au T4 2021), notamment en raison de la hausse marquée observée dans le secteur de l’hébergement et de la restauration.
Les employeurs pourraient rencontrer des difficultés à recruter des travailleurs peu qualifiés à court et à moyen termes alors que le taux de chômage est très faible.
Un rattrapage de l’inflation sur les salaires offerts?
La croissance du salaire horaire moyen offert pour les postes vacants a été importante depuis le début de la pandémie, dépassant la hausse de l’Indice des prix à la consommation (IPC).
Ce n’est qu’au quatrième trimestre de 2021 que la variation (sur deux ans) de l’IPC (+6,0 %) a légèrement surpassé celle du salaire offert pour les postes vacants (+5,8 %) au Québec.