Veille de l'emploi
NOTE D'ANALYSE
3 min

Regard sur les postes vacants

La baisse récente des postes vacants n’indique pas forcément un ralentissement économique

Rapport
27 juin 2023

En bref

Faits saillants

  • Le nombre de postes vacants est demeuré stable au premier trimestre de 2023 avec une augmentation de 180 postes (0,1 %). Cette stabilisation contraste avec les trois baisses consécutives du nombre de postes vacants observées en 2022.

  • Le recul des postes vacants observé depuis le sommet atteint au premier trimestre de 2022 s’expliquerait en partie par le ralentissement anticipé de l’activité économique. En effet, la baisse des postes vacants survient alors que les entreprises anticipent des baisses dans leurs ventes.

  • Le Québec se distingue du reste du Canada alors que le nombre de postes vacants a reculé entre la fin 2022 et le premier trimestre 2023 ailleurs au pays, notamment en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique. Avec l’emploi qui a augmenté dans ces provinces comme au Québec, la stabilisation au Québec pourrait s’expliquer par des anticipations d’activité économique plus optimistes ou par des postes vacants plus difficiles à combler. Le Québec demeure donc la province avec le plus haut taux de postes vacants (5,4 %) devant l’Île-du-Prince-Édouard (5,1%).

  • Le recul des postes vacants observé depuis début 2022 s’explique en partie par la détérioration des indicateurs de ventes futures des entreprises, et donc, l’anticipation d’un ralentissement économique.

  • Toutefois, les postes vacants ne reflètent pas parfaitement les anticipations des entreprises. Entre 2019 et 2022, les postes vacants ont augmenté en partie parce que les employés travaillaient moins d’heures par semaine en moyenne. Les employeurs ont donc affiché davantage de postes car il fallait plus d’employés pour accomplir le même travail. Cette tendance s’est inversée depuis le début de 2022.

  • Si le nombre de postes vacants est un bon indicateur de la demande en main-d’œuvre non comblée, il ne doit pas être interprété comme une estimation du nombre de personnes qu’il faudrait ajouter à l’économie pour pallier les pénuries de main-d’œuvre.

  • Les salaires offerts augmentent encore à un rythme important, entre autres parce que les postes vacants sont de plus en plus difficiles à pourvoir.

  • Cette augmentation ne se manifeste pas de la même manière pour tous les travailleurs. Depuis la deuxième moitié de 2022, les salaires augmentent plus rapidement dans les secteurs où les salaires sont les plus élevés.

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