Main d'oeuvre
RAPPORT
3 min

Plus d'emplois bien rémunérés, est-ce possible?

Analyse des écarts salariaux entre le Québec et l’Ontario

Rapport
1 décembre 2018

En bref

L’arrivée d’un nouveau gouvernement à Québec entraîne un changement de cap économique qui s’articule principalement autour de deux priorités : rattraper le retard de richesse que le Québec accuse sur l’Ontario et y accroître le nombre d’emplois bien rémunérés. Pour alimenter la réflexion autour de ces enjeux, l’Institut du Québec (IdQ) propose aujourd’hui une note de recherche intitulée Plus d’emplois bien rémunérés, est-ce possible? Analyse des écarts salariaux entre le Québec et l’Ontario. Par cette analyse, nous cherchions d’abord à valider si les enjeux identifiés par le nouveau gouvernement correspondaient à de réels défis pour le Québec et à mieux comprendre où se situent les écarts salariaux entre le Québec et l’Ontario. Ainsi, il nous apparaissait essentiel d’avoir un portait clair des enjeux afin de tabler sur les bonnes cibles et de mettre les meilleures actions en place.

Dans un premier temps, cette analyse confirme que le revenu disponible des Québécois est bel et bien plus faible que celui des Ontariens. Cet écart s’explique en grande partie par une rémunération moindre des travailleurs au Québec. Toutefois, en décortiquant les écarts salariaux entre ces deux provinces, l’exercice montre que cette réalité trouve son origine dans plusieurs sources :

  • Les Québécois travaillent en moyenne une heure de moins par semaine que les Ontariens, ce qui explique environ le tiers de l’écart salarial;

  • Au Québec, les salaires horaires moyen (24,94 $) et médian (21,75 $) sont légèrement plus faibles qu’en Ontario (26,43 $ et 22,50 $).

  • Ainsi, bien que cet écart tende à s’amoindrir, le salaire moyen en Ontario est 6 % plus élevé que celui du Québec et le salaire médian l’est de 3,4 %.

  • Bien qu’il y ait autant d’employés dont le salaire varie entre 26 $/h et 40 $/h au Québec qu’en Ontario, les différences observées se situent surtout aux extrémités de la distribution. Ainsi, le Québec compte proportionnellement plus de salariés dont le salaire horaire se situe entre 12 $ et 26 $ et moins dont le salaire horaire excède 40 $.

  • Les écarts salariaux sont particulièrement marqués dans le secteur de la finance, de l’assurance et des services immobiliers et dans celui des services professionnels, scientifiques et techniques.

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