Note de l'emploi - Avril 2024

Trouver un emploi d’été : un travail à temps plein?

Rapport

1 avril 2024

Sujets

Notes de l'emploi

Auteurs

Institut du Québec

En bref

Vigueur du marché du travail

Le taux de chômage est maintenant de 5,1%. Il était de 5,0% le mois dernier et de 4,2% l'an dernier.
Il y a 19 200 emplois de plus que le mois dernier et 28 900 de plus qu'il y a un an.
Il y a 5 100 emplois de plus dans le secteur privé que le mois dernier et 16 200 de moins qu'il y a un an.
Il y a 7 500 chômeurs de plus que le mois dernier et 44 000 de plus qu'il y a un an.
La population active, soit les personnes à l’emploi ou à la recherche d’un emploi, a augmenté de 26 700 depuis un mois. Elle est 72 900 plus nombreuse que l'an dernier.

Qualité des emplois

Il y a 500 emplois à temps plein de moins que le mois dernier et 7 300 de moins qu'il y a un an.
Il y a maintenant 32 500 travailleurs à temps partiel involontaire pour des raisons économiques¹. C'est 6500 de plus qu'il y a un an.
Il y a 14 200 emplois de moins dans les secteurs bien rémunérés² depuis le mois dernier et 6300 de plus depuis un an.
Les salaires ont augmenté de 4,4% sur une base annuelle ce mois-ci. Cette croissance était de 4,6% le mois dernier.

¹ Les travailleurs à temps partiel involontaire pour des raisons économiques sont ceux qui travaillent à temps partiel en raison de la conjoncture économique ou parce qu’ils n’ont pu trouver un travail de 30 heures ou plus par semaine malgré en avoir cherché un.
² Les secteurs bien rémunérés sont ceux où le salaire horaire moyen pour l’année 2023 était supérieur à la moyenne québécoise.

Perspectives

Le Québec traverse une période de ralentissement économique depuis quelques mois déjà, avec d répercussions indéniables sur le marché du travail. Comme lors de récessions passées, les jeun soit les personnes âgées de 15 à 24 ans, sont davantage touchés par cette détérioration du marc de l’emploi.

Avec la fin des classes qui approche, il faut donc se demander s’il leur sera toujours aussi facile trouver un emploi pour le temps d’un été, ou pour débuter leur carrière.

Les jeunes travaillent surtout dans les secteurs les plus durement touchés par le ralentissement

Les jeunes sont plus susceptibles de travailler dans les secteurs du commerce de gros et de détail des services d’hébergement et de restauration. Or, il y a beaucoup moins de postes vacants dans c secteurs que l’an dernier (graphique 1). Le nombre de postes vacants ne requérant aucune scolarité minimale a aussi reculé de manière importante, alors les jeunes sont justement plus susceptible d’occuper ces postes. L’économie étant encore proche du plein emploi, le ralentissement s’ surtout traduit par une baisse des postes à pourvoir – des employeurs ont simplement rayé des offre d’emploi avant de mettre à pied leurs employés. Ceci veut quand même dire qu’il y a moi d’opportunités d’emploi, notamment pour les jeunes qui arrivent sur le marché de l’emploi.

Un boom démographique sans précédent chez les jeunes

La baisse du nombre de postes vacants s’explique en partie par le ralentissement, mais aussi par que de nouveaux immigrants temporaires ont comblé certains de ces postes. En effet, la population du Québec a fait un bond historique en 2023, augmentant de 2,3 %. Cette croissance a été encore plus forte chez les jeunes, atteignant 3,9 % (graphique 2).

Graphique 1

Graphique 2

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