Main d'oeuvre
RAPPORT
3 min

Former pour mieux performer

Analyse sur les enjeux du secteur manufacturier

Rapport
Communiqué de presse
19 octobre 2023

En bref

Nous avons mené une étude en collaboration avec Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ) et Fondaction qui démontre que la performance du secteur manufacturier exige de rehausser les compétences des gestionnaires et des travailleurs.

Les manufacturiers québécois doivent investir davantage pour affronter les difficultés de recrutement et les impératifs environnementaux. Mais comment faire bouger les choses? Nous présentons des solutions novatrices.

Une question d’argent mais aussi de compétences

Les incitatifs financiers n’ont pas suffi à stimuler les investissements en machinerie et en technologies. Le rapport montre que les barrières à l’adoption de nouvelles technologies sont principalement liées au manque de compétences des dirigeants, à l’incapacité d’identifier et d’implanter les technologies, ainsi qu’aux difficultés d’adaptation de la main-d’œuvre.

Combler les écarts de productivité n’est pas un objectif économique théorique, il s’avère essentiel pour pallier les pénuries de main-d’œuvre auxquelles font face les employeurs. En effet, les entreprises qui ont le moins investi en machinerie et technologies sont également celles qui font le plus face à des difficultés de recrutement. Comme ces entreprises ont davantage recours à une main-d’œuvre plus nombreuse, peu qualifiée et plus faiblement rémunérée; elles sont, par conséquent, plus affectées par les pénuries de main-d’œuvre.

Certains manufacturiers s’enlisent donc dans un cercle vicieux où la faible productivité de leur entreprise ne permet pas de dégager les marges nécessaires pour investir en automatisation, former leur personnel et donc, leur offrir de meilleures conditions de travail, ce qui perpétue leurs difficultés à recruter.

Par où commencer?

À la lumière de cette analyse, trois axes d’intervention devraient être priorisés :

  1. Développer les compétences des gestionnaires : Investir dans la formation des gestionnaires pour les aider à intégrer de nouvelles technologies et pratiques durables. Plus de 32 000 personnes occupaient le poste de directeur de la fabrication en 2022, ce qui en fait un acteur clé pour l’adoption de nouvelles technologies.

  2. Rehausser les compétences en maintenance de la machinerie : l’automatisation des procédés pourrait réduire le besoin pour certains types de travailleurs et complexifier les tâches des techniciens assignés à l’entretien;

  3. Automatiser davantage les tâches inhérentes aux postes moins bien rémunérés et plus difficiles à combler : Dans un contexte de rareté de main-d’œuvre, l’automatisation des tâches moins qualifiées est nécessaire. Cela nécessite de requalifier certains travailleurs et d’impliquer les parties syndicales pour assurer une adhésion.

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