Note d’analyse

L’emploi en temps de crise : qui profitera de la reprise?

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Les chiffres d’emplois du mois d’août confirment une reprise solide de l’emploi au Québec. À 8,7 %, le taux de chômage de l’économie québécoise se compare assez favorablement à celui des autres provinces. Autre point positif, les emplois créés sont tous à temps plein, alors qu’ils étaient tous à temps partiel en juillet.

Confinée plus tôt et sévèrement, mais aussi déconfinée plus tôt, l’économie québécoise montre des signes de résilience. En effet, l’emploi chez les 15 ans et plus est retourné en août dernier à 95,7 % de ce qui était observé avant la crise de la COVID-19, alors que ce pourcentage atteint 93,9 % dans le reste du Canada. Par conséquent, le taux d’emploi est désormais plus élevé au Québec (58,9 %) qu’ailleurs au pays (57,7 %).

Il demeure que les prochains mois risquent d’être difficiles. Les heures travaillées sont encore à des niveaux très bas. Les femmes, les immigrants, les jeunes et les travailleurs de bas salaires ne semblent pas profiter du rebond comme les autres Québécois. La restauration et l’hébergement continuent d’être dans un piteux état.

Le taux d’activité est revenu à la normale témoignant ainsi d’un désir de plusieurs Québécois de réintégrer la population active. Avec la transformation prochaine de la Prestation canadienne d’urgence (PCU), il sera possible d’observer le vrai portrait de la résilience de l’économie québécoise avec le retour de plusieurs travailleurs au marché de l’emploi.

L’automne sera rempli de défis : certaines industries sont toujours prises avec des problèmes structurels de pénuries de main-d’œuvre. D’autres entreprises ne «?passeront pas à travers?» et leurs anciens employés grossiront potentiellement le rang des chômeurs. Le marché de l’emploi sera de plus en plus débalancé.

Pour soutenir à la fois ces entreprises et individus touchés, une des voies de passage se retrouve dans la requalification et la formation. Le défi sera d’amener les personnes issues des industries ou professions ralenties par les effets de la récession à se requalifier dans les entreprises qui manquent de main-d’œuvre.

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