Rapport
Bilan 2022 de l’emploi au Québec
Un marché de l’emploi transformé pour longtemps
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Communiqué de presse
Communiqué de presse (anglais)
Cette édition du Bilan de l’emploi met en évidence des transformations en profondeur du marché du travail québécois. Afin de porter un regard judicieux sur une nouvelle réalité, l’IDQ propose une attention particulière aux déséquilibres du marché de l’emploi et à leurs facteurs déterminants.
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- En 2022, le marché du travail québécois, tout comme l’ensemble de l’économie, a tourné à plein régime. Résultat : plusieurs indicateurs, comme un taux de chômage et de postes vacants record, témoignent d’un marché du travail tendu où l’offre de main-d’œuvre peine à répondre à la demande des employeurs;
- Les salaires ont augmenté rapidement en 2022 et, bien que l’inflation gruge dans la croissance des salaires depuis 2020, elle n’a toutefois pas plongé les travailleurs dans une situation plus désavantageuse qu’en 2019;
- Avec les départs à la retraite des baby-boomers qui s’accélèrent et qui devraient se poursuivre au cours de la prochaine décennie, le vieillissement de la population limite le nombre de travailleurs disponibles au Québec;
- Il s’en suit des efforts pour retenir et attirer certains groupes, notamment les travailleurs plus âgés, mais cette tendance ne contribuera pas à accroître l’offre de main-d’œuvre de manière significative;
- Un retour aux taux d’absentéisme d’avant la pandémie pourrait atténuer une partie des tensions observées. En effet, le nombre d’heures perdues pour des raisons de maladie ou familiales demeure 19 % plus élevé qu’avant la crise sanitaire. Autrement dit, les employeurs ont obtenu moins de travail par employé, ce qui a réduit l’offre de travail et fait s’accroître la demande de travail non comblée;
- Lorsque comparé au reste du Canada, le Québec serait plus « gourmand » en main-d’œuvre. Ainsi, pour générer un milliard de dollars de PIB, la demande totale en main-d’œuvre, – soit la somme des emplois et des postes vacants –, s’avère 17 % plus élevée qu’en Ontario;
- Pour réduire la demande – et par conséquent, pallier les pénuries de main-d’œuvre – les entreprises n’auront donc d’autres choix que d’accroître leur productivité;
- La bonne nouvelle est, qu’avec une population plus éduquée et une économie qui s’appuie davantage sur des secteurs à plus forte valeur ajoutée, le Québec semble avoir tout en main pour réussir cette nécessaire transformation de son marché du travail.
Emna Braham,
Luc Belzile,
Daye Diallo