Le marché du travail passe de pénuries persistantes à un surplus de candidats
Plusieurs données suggèrent que le marché du travail s’est considérablement détendu, tant au niveau de la baisse des postes vacants que de la faiblesse des embauches.
Au second trimestre de 2024, on comptait 126 050 postes vacants au Québec, marquant une baisse pour un huitième trimestre consécutif et atteignant son niveau le plus faible depuis le 1er trimestre de 2019 (125 175). Après avoir connu une hausse marquée avant et durant la pandémie, le nombre de postes que les employeurs cherchent à pourvoir diminue constamment depuis le deuxième trimestre de 2022 (baisse de 47,4 % depuis).
Le taux de postes vacants est désormais de 3,2 %, en nette baisse par rapport aux 6,0 % observés au 2e trimestre de 2022, revenant au niveau du 3e trimestre de 2018. Il glisse sous la moyenne canadienne (3,3%) pour une première fois depuis le 4e trimestre de 2018.
Depuis le sommet observé au 2e trimestre de 2022 au Québec, plus de la moitié (55 %) de la baisse des postes vacants est attribuable à trois secteurs d’activité :
Les services d’hébergement et de restauration (-25 090 postes; 22 % de la baisse totale)
Le commerce de détail (-19 405 postes ; 17 %)
La fabrication (-18 930 postes ; 16 %)
Le ratio entre le nombre de chômeurs et le nombre de postes vacants a grimpé depuis deux ans, passant de 0,8 au 2e trimestre de 2022 à 2,0 au 2e trimestre de 2024. Ce chiffre dépasse le niveau prépandémique (1,7 au 2e trimestre de 2019) et est supérieur à celui du trimestre précédent et de l’année précédente.
Ces données indiquent un relâchement considérable du marché du travail. Les employeurs semblent moins enclins à embaucher en raison du ralentissement économique, tandis que le nombre de candidats pour les postes disponibles augmente avec la hausse importante de la population.