Le point sur les postes vacants: Première baisse notable du nombre de postes vacants depuis que les données comparables sont compilées
Après avoir augmenté de façon quasi ininterrompue depuis le 2e trimestre de 2015 (date à laquelle les premières données comparables ont été publiées), le nombre de postes vacants a finalement décliné entre le deuxième et le troisième trimestre de 2022 en passant de 249 015 à 232 430.
Conséquemment, le taux de postes vacants qui mesure la part de la demande en main-d’œuvre non comblée a diminué de 0,4 point de pourcentage en un trimestre passant de 6,2 % à 5,8 %.
Cette première baisse n’élimine pas pour autant les hausses importantes enregistrées depuis le début de la pandémie. Ainsi, le nombre de postes vacants est 68 % plus élevé qu’au 1er trimestre de 2020.
Le nombre et le taux de postes vacants varient d’une région à l’autre
Le Québec (5,8 %) et la Colombie-Britannique (6,2 %) demeurent les provinces ayant les plus hauts taux de postes vacants.
Les régions au Québec comptant les plus hauts taux de postes vacants sont les Laurentides (6,9 %), l’Estrie (6,6 %), la Capitale-Nationale (6,5 %) et la Montérégie (6,0 %).
Le ratio entre le nombre de chômeurs et le nombre de postes vacants s’est stabilisé après plusieurs trimestres baissiers. À 0,8, il est le plus bas au Canada, tout juste derrière la Colombie-Britannique (0,9) et illustre le fait qu’il y a peu de travailleurs disponibles, et ce malgré la baisse de la demande exprimée par les employeurs.
La santé, le commerce, la fabrication et la restauration augmentent les salaires pour attirer des candidats
Malgré la baisse du nombre de postes vacants, la part de ceux qui sont difficiles à combler augmente. Ainsi, la proportion de postes vacants de longue durée, soit ceux non comblés depuis 90 jours ou plus, est en nette hausse, passant de 43 % à 46% de l’ensemble des postes en un an (troisièmes trimestres de 2021 et 2022);
Le nombre de postes vacants de longue durée est ainsi passé de 102 745 à 114 320 en l’espace d’une année.
Cette hausse s’est reflétée tout particulièrement dans les postes reliés au domaine de la santé ; La où la proportion des postes vacants de longue durée est la plus élevée avec 58 %. C’est également dans ce groupe professionnel que le nombre de postes vacants a augmenté le plus rapidement depuis un an (+32,8 %), alors que plusieurs groupes ont enregistré une baisse.
Des augmentations marquées ont également été dans les professions de gestionnaires (+55 % en un an), affaires, finance et administration (+26 %) et sciences naturelles et appliquées et domaines apparentés (+22 %).