Les pénuries de main-d’œuvre s’atténuent… pour avoisiner le niveau prépandémique
Au premier trimestre de 2024, il y avait 153 000 postes vacants au Québec, un niveau qui s’approche rapidement de ce qui était observé à la veille de la pandémie (135 000 au quatrième trimestre de 2019). Après avoir connu une hausse marquée, le nombre de postes que les employeurs cherchent à pourvoir diminue constamment depuis le deuxième trimestre de 2022 (-36 %).
De la même manière, le ratio entre le nombre de chômeurs et le nombre de postes vacants était de 1,5 au premier trimestre de 2024, un chiffre qui se rapproche du niveau prépandémique (1,8) et qui est supérieur à celui du dernier trimestre de 2023.
Des pressions qui persistent sur le marché de l’emploi, surtout en santé
Signe qu’il est encore difficile de combler certains postes, le rythme de croissance des salaires offerts pour les postes à pourvoir est aujourd’hui près de deux fois plus rapide(6,5 % en variation annuelle) qu’au dernier trimestre de 2019 (3,8 %).
Le secteur de la santé et assistance sociale, qui inclut également les services de garde, est celui qui est le plus aux prises avec des pénuries. Au premier trimestre de 2024, le secteur représente à lui seul 29 % de l’ensemble des postes à pourvoir. Il se distingue comme étant le seul secteur qui a vu ses postes vacants augmenter depuis un an.
Des difficultés de recrutement qui pourraient bien revenir
Les prévisions économiques suggèrent que l’économie québécoise reprendra le chemin de la croissance dès la fin de l’année, ce qui pourrait faire croître les besoins d’embauche.
L’arrivée importante d’immigrants temporaires — travailleurs, étudiants et demandeurs d’asile — a également permis de combler de nombreux postes laissés vacants. Or, le gouvernement fédéral a annoncé en mars vouloir réduire la part des immigrants temporaires dans la population.
Ces phénomènes surviennent alors que le Québec continue de voir plus de travailleurs partir à la retraite qu’entrer sur le marché du travail.