Rapport
Pistes de réflexion pour une politique d’immigration cohérente
Mémoire présenté dans le cadre de la planification de l’immigration au Québec pour la période 2024-2027
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L’Institut du Québec (IDQ) a déposé un mémoire dans le cadre des consultations réalisées par le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) sur la planification de l’immigration au Québec pour la période 2024-2027.
Nous y présentons, pour certaines des orientations proposées par Québec, des pistes de réflexion pour une politique d’immigration cohérente.
- Nous suggérons d’opter pour une hausse graduelle des seuils d’admission pour atteindre 60 000 en 2027. Ces seuils ne bouleverseront pas radicalement l’équilibre démographique et encore moins celui du marché du travail québécois. Ils restent bien plus faibles que les seuils attendus pour le reste du Canada à la suite de la dernière planification fédérale de l’immigration.
- L’orientation proposée pour les changements aux programmes d’immigration économique est de sélectionner uniquement des personnes qui connaissent déjà le français. Dans un contexte de vive concurrence internationale pour les talents, un tel critère pourrait nuire à l’attractivité du Québec pour certains candidats de choix, notamment dans des secteurs de pointe.
- Pour les étrangers diplômés au Québec qui désireraient s’y installer de manière permanente, l’accès facilité (PEQ) aurait un critère de connaissance du français encore plus restrictif en exigeant de faire ses études dans un programme d’enseignement francophone. Une telle orientation – en plus de nuire à l’attractivité internationale des institutions d’enseignement anglophones du Québec – pourrait réduire l’impact d’une mesure par ailleurs porteuse, qui permet de puiser dans un bassin de candidats à l’immigration permanente de choix.
- Afin d’accroître la part de l’immigration économique dans l’ensemble de l’immigration, il est proposé d’augmenter le nombre d’immigrants économiques admis en maintenant les niveaux de regroupement familial actuels. Or, toute hausse du seuil d’immigration économique aura un impact indéniable sur les demandes de regroupement familial. Québec pourrait se doter d’une marge de manœuvre lui permettant d’accueillir un nombre supplémentaire de personnes dans la catégorie de la réunification familiale au cours des prochaines années en lien avec la hausse à venir de l’immigration économique.
Vous pouvez consulter notre mémoire pour y lire l’ensemble de nos réflexions et recommandations.
institutduquebec