Note d’analyse
Mise à jour et clarification des données sur l’immigration et le marché du travail
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En 2016, l’Institut du Québec (IdQ) a publié un rapport qui démontrait l’enjeu majeur de l’intégration des immigrants au Québec. Deux ans plus tard, les données indiquent que la situation a changé, notamment en raison du resserrement généralisé du marché du travail. Nous estimons qu’une mise à jour des données et une clarification des concepts-clés s’impose afin d’alimenter le débat public.
Voici donc les faits saillants de cette évolution observée depuis 2016 :
- En 2017, le Québec a accueilli 52 388 immigrants permanents, dont près de 76 % se sont établis à Montréal et 42 % connaissent le français.
- Après avoir oscillé entre 10 % et 13 % depuis 2007, le taux de chômage des immigrants âgés de 25 à 54 ans atteignait 8,7 % en 2017.
- Entre janvier et août 2018, le taux de chômage des immigrants âgés de 25 à 54 ans a chuté de plus de 2 points de pourcentage, passant ainsi de 8,1 % à 6 %.
- En 2017, le taux de chômage des immigrants très récents (moins de cinq ans) âgés de 25 à 54 ans s’élevait à 14,1 % au Québec alors qu’il atteignait 9,3 % en Ontario et 7,3 % en Colombie-Britannique.
- Le taux d’emploi des immigrants âgés de 25 à 54 ans au Québec est en hausse depuis 2014 et a presque rattrapé celui observé en Ontario.
- Le taux de rétention des immigrants, – qui mesure le nombre d’immigrants encore au Québec plusieurs années après leur arrivée, – s’établit désormais à 84,3 % cinq ans après leur arrivée et à 81,8 % dix ans après leur arrivée. À ce chapitre, le Québec se classe derrière l’Ontario, la Colombie-Britannique et l’Alberta, mais devant les Maritimes, Terre-Neuve-et-Labrador, le Manitoba et la Saskatchewan.
- L’écart entre le taux de rétention des immigrants du Québec et de l’Ontario après cinq ans s’est amoindri passant de 16 points de pourcentage en 2002 (cohorte 1997) à 6 points de pourcentage depuis 2007 (cohortes de 2002 et suivantes).
- Si le Québec (84,3 %) avait obtenu un taux de rétention après cinq ans semblable à celui de l’Ontario (90,7 %), cela aurait représenté environ 2 500 immigrants de plus qui seraient restés au Québec en 2015.
IDQ