Le 10 mars 2020, le ministre des Finances du Québec déposait le budget du Québec 2020-2021 à l’Assemblée nationale. La pandémie de COVID-19 y était mentionnée :
« L’épidémie de COVID-19 soulève à travers le monde des inquiétudes quant à ses effets possibles sur la santé, mais aussi par ses implications sur la croissance économique.
Or, l’état des finances publiques et des fondamentaux économiques fait en sorte que le Québec est prêt à faire face aux incertitudes qui planent sur l’économie mondiale. La force de son économie et la solidité de ses finances publiques permettront au Québec d’être résilient face aux perturbations économiques qui pourraient surgir. »[1].
En un an, le portrait de l’économie, du marché du travail et des finances publiques s’est métamorphosé. Rares étaient les analystes qui avaient anticipé l’effet dévastateur de la pandémie et son étendue. Quelques jours plus tard, le Québec était confiné pour une première fois pour empêcher, ou du moins, ralentir la transmission du virus SARS-CoV-2.
Le choc économique qui en a découlé est unique : les contraintes, nécessaires, imposées par la santé publique ont eu des impacts inégaux sur les industries québécoises. Certaines, en janvier 2021, sont revenues à des niveaux d’emploi et de production semblables à ceux qui prévalaient avant la crise. Parallèlement, des secteurs entiers sont toujours très affectés par les effets économiques de ces contraintes. Les finances publiques, en bonne santé avant la crise, porteront les coûts de cette crise pendant plusieurs années.
D’importants clivages entre groupes populationnels et secteurs se sont exacerbés au cours de la crise. Par conséquent, une reprise inégale se dessine si rien n’est fait pour assurer un certain rééquilibrage des forces à l’œuvre.
[1] Ministère des Finances du Québec, Plan budgétaire du Québec, 10 mars 2020, page A.4.
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