Note d’analyse
Le bond des postes vacants au Québec montre que la pénurie de main d’œuvre s’accentue, particulièrement en santé
Éclairage sur l’emploi et les postes vacants au 2e trimestre 2021
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Le point sur les postes vacants
- Au deuxième trimestre de 2021, le nombre de postes vacants s’est élevé à 194 145, en hausse de 53 725 (38,3 %) par rapport au deuxième trimestre de 2019. Les taux de postes vacants – une bonne mesure de la demande de travail non satisfaite – sont aussi à la hausse.
- Le Québec (5,3 %) et la Colombie-Britannique (5,4 %) demeurent les provinces ayant les plus haut taux de postes vacants.
- Les régions de Montréal, de la Mauricie et du Saguenay–Lac-Saint-Jean se démarquent avec les plus bas taux de postes vacants (4,5 %), alors que les plus élevés se situent dans les régions de la Côte-Nord et Nord-du-Québec (7,3 %), des Laurentides (6,4 %), et de la Capitale-Nationale (6,3 %).
- Le nombre de chômeurs par poste vacant est au plus bas, ce qui indique qu’il y a de moins en moins de personnes disponibles pour travailler par rapport aux postes à pourvoir, et ce, malgré une hausse importante du nombre de chômeurs en 2020.
- La main-d’œuvre disponible est rare dans presque toutes les industries. On compte moins de 1,5 chômeur par poste vacant dans presque tous les secteurs d’activité.
- En matière de croissance des postes vacants, deux groupes professionnels se démarquent : les ventes et services et les soins de santé. En matière de volume, ce sont les professions des ventes et services (personnel de soutien en service, vendeurs) qui enregistrent les plus fortes hausses. En matière de croissance relative, plusieurs professions en soins de santé se trouvent parmi celles ayant enregistré les plus fortes hausses.
Le défi des travailleurs en ventes et services
- Deux professions du domaine des ventes et services ont connu la plus forte croissance du nombre de postes vacants entre le T2 2019 et le T2 2021 : le personnel de soutien en service, qui inclut notamment les serveurs au comptoir et les aides-cuisiniers, et les vendeurs du commerce de détail et de gros.
- Pour ces deux professions, les salaires offerts ont augmenté de façon moindre que pour la moyenne québécoise.
Le manque de travailleurs en soins de santé
- Plusieurs professions du domaine des soins de santé ont connu de fortes croissances (en %) du nombre de postes vacants entre le T2 2019 et le T2 2021, notamment les professionnels en soins infirmiers, les professionnels des soins de santé (médecins, etc.), le personnel technique des soins de santé (ex. : infirmiers auxiliaires) et le personnel de soutien des services de santé (ex. : aides-infirmiers).
- Si les postes vacants ont augmenté pour toutes ces professions, l’emploi, tel que calculé dans l’Enquête sur la population active de Statistique Canada, a diminué, exception faite des professionnels des soins de santé. Ces résultats combinés laissent supposer que les employeurs sont confrontés à des difficultés lorsqu’il s’agit de recruter certains types de travailleurs, notamment les infirmiers et infirmières, pour répondre à la hausse de la demande de services de santé.
IDQ