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La croissance économique du Québec sera plus modeste au cours des prochaines années, ce qui plombera la capacité fiscale du gouvernement. Parallèlement, le taux de croissance « naturel » des dépenses de santé, qui se situe autour de 5,2 % selon le Conference Board du Canada, dépassera la capacité de payer du système public de santé. Afin de contrôler le taux de croissance de ces dépenses et de maintenir l’équilibre budgétaire, le réseau de la santé du Québec devrait envisager de nouvelles façons d’intégrer l’innovation en santé, qu’elle soit médicale, pharmaceutique ou procédurale.
Dans le but d’améliorer l’efficacité du système de santé à ce chapitre, l’Institut du Québec (IdQ) a dressé un portrait du système actuel d’approvisionnement du système de santé au Québec. Il s’est notamment penché sur les lacunes de celui-ci en matière d’adoption d’innovations, mesure qui pourrait pourtant réduire les coûts du système. Depuis la politique du médicament, les dirigeants du système de santé n’ont pas systématiquement démontré leur intention de favoriser l’intégration d’innovations dans leurs méthodes d’approvisionnement – autrement que par des moyens traditionnels. Si quelques groupes de concertation et tables de discussion ont proposé des solutions, celles-ci tardent à être mises en oeuvre.
L’une d’entre elles consisterait à transformer le système d’approvisionnement actuel fondé sur les coûts en un système d’approvisionnement fondé sur la valeur. Ce genre de système laisse aux soumissionnaires le soin de suggérer des solutions aux problèmes définis par l’acquéreur.
Jean-Guy Côté, Tieja Thomas, Gabriela Prada