Le Québec, comme le reste du monde, a traversé deux années éprouvantes, dominées par les ravages de la pandémie de COVID-19. L’année 2020 a été marquée par une profonde récession et une très forte hausse du chômage en raison des contraintes sanitaires et d’une interruption forcée de plusieurs secteurs de l’activité économique. Mais déjà, dans la deuxième moitié de 2020 et tout au long de 2021, la plupart des économies ont montré une forte résilience et ont réussi à reprendre rapidement une bonne partie du terrain perdu pendant la crise pandémique.
Les prévisions économiques dont nous disposons, malgré le degré d’incertitude qu’impose la pandémie, indiquent d’ailleurs que l’économie du Québec, après avoir récupéré le terrain perdu, connaîtra une croissance solide et que son marché du travail sera vigoureux.
Ces considérations, même s’il faut faire preuve de prudence et se préparer à des chocs imprévus, suggèrent que le gouvernement du Québec, à travers le budget qu’il déposera pour l’année 2022-2023, n’aura pas à consacrer autant de ressources et d’énergie pour réagir aux effets de la pandémie et soutenir ses victimes, comme il a dû le faire l’an dernier. Il pourra se désengager d’approches de stimulation de la consommation par des mesures de soutien aux revenus « passives » et redéployer ses énergies vers des investissements structurants qui vont stimuler le potentiel de croissance et répondre aux grands défis de la relance.
Le moment est donc bien choisi pour penser surtout à l’avenir, et profiter de ce contexte inédit pour réaliser les changements qui s’imposent pour bâtir le Québec de demain en visant le plus long terme.
C’est dans cet esprit que l’Institut du Québec, dans ce mémoire prébudgétaire, propose des recommandations qui permettraient de bâtir cet avenir pour le Québec:
Le mémoire a été soumis au Ministère des finances du Québec dans le cadre des consultations prébudgétaire.
Luc Belzile, Mia Homsy, Alain Dubuc, Simon Savard, Emna Braham, Daye Diallo