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Les étudiants internationaux représentent un apport indéniable pour le Québec sur le plan éducatif, social, culturel, démographique et économique. Même si la croissance du nombre d’étudiants internationaux a été continue depuis 1999-2000, c’est au Québec qu’elle a été la plus faible de toutes les provinces canadiennes. L’absence de stratégie internationale en matière d’éducation pourrait expliquer cette situation. Dans un contexte de concurrence mondiale accrue pour attirer les meilleurs talents, le statu quo se traduirait inévitablement par un déclassement du Québec comme destination d’accueil.
Même si la province a commencé à retenir plus d’étudiants internationaux, ces derniers demeurent confrontés à des difficultés qui limitent les efforts de rétention du gouvernement. Comme ils possèdent un diplôme décerné par des établissements d’enseignement postsecondaires québécois – plus valorisé par les employeurs locaux –, qu’ils se sont familiarisés avec la vie au Québec et qu’ils ont déjà amorcé leur intégration, les étudiants internationaux sont une source d’immigration à privilégier.
Six propositions sont formulées pour aider le Québec à attirer et à garder plus d’étudiants internationaux : définir une stratégie québécoise d’attraction et de rétention d’étudiants internationaux; élargir le bassin d’étudiants internationaux; revoir les incitatifs financiers des universités en matière de recrutement et d’intégration; rendre admissibles les étudiants internationaux à davantage de programmes destinés aux immigrants; bonifier le pointage des diplômés canadiens lors de la sélection des immigrants; faciliter la première expérience de travail par l’offre massive de parcours d’intégration en milieu de travail et la sensibilisation auprès des employeurs.
Kareem El-Assal, Mia Homsy