La part des travailleurs canadiens ayant changé d’emploi d’un mois à l’autre a diminué au cours des derniers mois. En mai 2024 (dernières données disponibles), le taux de changement d’emploi est plus faible qu’avant la pandémie.
En partie le résultat d’une économie qui ralentit
Ce recul peut s’expliquer en partie par le relâchement du marché de l’emploi : avec un recul des postes à pourvoir, les nouvelles opportunités pour les travailleurs se raréfient. En conséquence, il peut devenir moins intéressant ou plus difficile de changer d’emploi. L’aspect négatif d’un faible taux de changement est que des travailleurs qui ne sont pas satisfaits par leur emploi peuvent se retrouver contraints de le garder. Ceci peut également ralentir la progression de carrière chez les jeunes qui changent habituellement plus fréquemment d’emploi.
Plus de stabilité pour les employeurs?
Pour les employeurs, un taux de changement d’emploi plus faible réduit les coûts de recrutement, permet de mieux retenir l’expertise et les connaissances dans l’organisation, et encourage l’investissement dans la formation des travailleurs.
Des enjeux de données au Canada
Statistique Canada estime qu’une personne a changé d’emploi si elle dit l’occuper depuis seulement un mois alors qu’elle travaillait le mois d’avant. Le taux de changement d’emploi met en proportion ces personnes par rapport à toutes celles qui ont changé ou gardé leur emploi.
Les transitions entre emplois sont des phénomènes importants pour comprendre les dynamiques du marché de l’emploi et notamment la progression des salaires. Contrairement aux États-Unis où cette donnée est systématiquement colligée, l’information est encore parcellaire au Canada où elle n’est estimée que pour l’ensemble du pays.
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